Ombres de mes livres … où j’ai cherché à esquisser les silhouettes des premiers possesseurs de mes livres anciens. |
Le livre :
Offices notés des dimanches et principales fêtes de l'année
à l'usage des laïcs du diocèse d'Orléans
à Orléans, chez la veuve Rouzeau-Montaut, 1775
Le fer du possesseur :
Ecu timbré d’une couronne ducale avec mitre et crosse, supporté par deux bouquetins:
« d’or à deux vaches passantes de gueules»
Un ex-libris manuscrit de Jacquier Chassinat
Un abbé de cour :
La carrière de l’Abbé de Béon se déroula à la cour de Versailles. Son oncle, Jean-Antoine avait obtenu en 1754 un brevet d’aumônier par quartier auprès de Madame Adélaïde, fille de Louis XV.
Il transmit cette charge à son neveu Nicolas qui réussit à obtenir la place d’aumônier ordinaire de Madame Adélaïde.
Cette charge importante lui permit d’acquérir les bénéfices des abbayes de Lieudieu au diocèse d'Amiens (4.600 livres), de St Quentin au diocèse de Beauvais (10.000 livres) et d’Obazine au diocèse de Limoges (10.200 livres).
Il put aussi favoriser sa famille en obtenant les "honneurs de la Cour" pour son neveu, le comte François-Frédéric de Béon et une place de dame de compagnie de Madame Adélaïde pour l'épouse du neveu, Charlotte.
Selon la comtesse d'Adhémar il affichait parfois peu de respect et obligea Madame Adélaïde à le remettre en place : " Monsieur l'abbé, lui dit-elle, ne vous avisez pas de trancher de l'évêque, car je vous ferais ressouvenir que vous ne l'êtes point encore".
Peu rancunière, Madame Adélaïde fit des démarches auprès de la reine Marie-Antoinette pour lui obtenir un évêché dans le sud-ouest mais Marie-Antoinette lui préféra son protégé, l’Abbé de Comminges.