Ombres de mes livres

 

… où j’ai cherché à esquisser les silhouettes des 
premiers possesseurs de mes livres anciens.
 
 
 
Charles-Marie-Raymond, duc d'Aremberg
(1721-1778)
Le livre :

Samuel Richardson :

Nouvelles Lettres Angloises

ou Histoire du chevalier Grandisson

à Amsterdam 1756
Le fer du possesseur :

 
Ecu timbré d’une couronne fermée de prince souverain du St Empire,
sur une grand-croix de l’ordre militaire de Marie-Thérèse, entouré d’un collier de l’ordre de la Toison d’or et posé sur un manteau armorié :


" De gueules à trois quintefeuilles d’or "
Charles-Marie-Raymond d’Arenberg
5ème duc souverain d'Arenberg
11ème duc d'Aarschot


(1er avril 1721, Enghien [Hainaut] - 17 août 1778, Enghien)

Prince du St Empire Romain Germanique

Feld-maréchal et Conseiller d'Etat du St Empire

Grand-Bailli du Hainaut

Grand'croix de l’ordre militaire de Marie-Thérèse
Chevalier de l'ordre de la Toison d'or
Le prince souverain d'Empire devient maréchal.
Les titres du duc d'Arenberg :

Le duché d’Arenberg, situé dans l’Eifel [près de Cologne], dépendait directement de l’Empereur, ce qui faisait du duc un souverain. Le duché d'Arenberg était petit en comparaison de ses énormes possessions féodales dans les actuels Pays-Bas, Belgique et Allemagne.

La liste des titulatures, postes et décorations de Charles d’Arenberg est impressionnante. Il est :

duc souverain d’Arenberg; duc d’Aarschot et de Croy; prince du Saint-Empire romain germanique et de Rebecque; marquis de Montcornet; comte de Lalaing, de Seneghem, de Kerpen et de Asselbourg; baron de Commeren, Rotselaer, Bierbeke, Héverlé, Wallers, Quiévrain, Péruwelz et Beersele; seigneur des villes, terres et seigneuries d’Enghien, de Halle, Braine-le-Comte, Naast, Petit-Quevy, Prouvy, Neuf-Château, Beveren et autres lieux; grand d’Espagne de la première classe;

feld-maréchal et colonel-propriétaire d’un régiment d’infanterie allemande de S.M.I. Apostolique; gouverneur capitaine-général, grand-bailli et officier-souverain du pays et comté de Hainaut ; pair et chambellan héréditaire du Hainaut, sénéchal et chambellan héréditaire de Brabant, membre de l’état noble du même duché ; grand-maître de l’artillerie du Saint-Empire ; chambellan et conseiller intime d’Etat de LL.MM. impériales ;

chevalier de l'ordre de la Toison d’Or; grand-croix de l’ordre militaire de Marie-Thérèse.
Au service de l'Empire durant deux guerres :

Le duc d'Arenberg sert dans les armées impériales aux Pays-Bas et en Allemagne de 1744 à 1748 durant la Guerre de Succession d'Autriche.

Ses plus hauts faits d'armes se situent durant la Guerre de Sept Ans.
En 1757 il fait une campagne remarquable avec une intervention décisive lors de la bataille de Moys.

Lors de la campagne de 1758 il commande l'aile droite de l'armée lors de la victoire décisive de Hochkirch.

Les campagnes de 1759 et 1760 sont plus difficiles. Il est obligé de battre en retraite devant des forces supérieures à Schmölling et il doit déployer une bravoure héroïque à la terrible bataille de Torgau.

L'Impératrice le nomme feld-maréchal le 10 février 1766.
Grand-croix de l'Ordre militaire de Marie-Thérèse :

A l'issue de sa remarquable campagne de 1757 l'Impératrice introduit le duc d'Arenberg dans l'Ordre militaire de Marie-Thérèse qu'elle vient de fonder.

Cet ordre restera jusqu'en 1918 la plus haute décoration militaire autrichienne.

Le duc reçoit la plus haute distinction : La grand-croix (plaque ornée de diamants).
Sauvé par sa Toison d'Or :

Durant la bataille de Torgau en 1760 le duc d'Arenberg doit la vie à sa Toison d'or : une balle le frappe à la poitrine ; la Toison d’or, qui pend de ce côté, fait bouclier à la côte et empêche la balle de lui traverser le corps.

La meurtrissure qu’il reçoit est cependant assez grave pour l’obliger à quitter l’armée.
Le Château d'Enghien (Hainaut) :
 
Le duc d'Arenberg est grand-bailli du Hainaut. Cette région de l'actuelle Belgique est le centre de son activité. Le duc nait et meurt dans le Hainaut en son château d'Enghien.

Le château d'Enghien est la propriété des ducs d'Arenberg depuis 1606. Le fief restera en leur possession jusqu'au XX° siècle.

Le domaine est surtout connu pour son parc exceptionnel : « Les jardins d'Enghien sont la plus belle chose du monde et la plus extraordinaire, mais il faudrait un temps infini pour en faire la description » rapporte Mademoiselle de Montpensier.

La maison d'Arenberg posséde une bibliothèque considérable dont une partie fera l'objet de ventes publiques en 1929 à Bruxelles, puis en 1951 et 1974.
Sources :


> Page Wikipédia de Charles-Marie-Raymond d’Arenberg

> Page Wikipédia de la Maison d’Arenberg

> Fondation d'Arenberg

> L'art de vérifier les dates des faits historiques

> Page Wikipédia d’Enghien (Belgique)

> Grand-baillis de Hainaut : Mons


   

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